Deuil progressif

Je pense que je suis présentement en période de deuil progressif de mon travail. Non, mon contrat n'est pas fini, il est valide encore jusqu'en mars 2008. Et oui, j'aime toujours mon travail. Alors pourquoi je parle de deuil progressif? Parce que... travailler sur appel, n'est pas toujours facile. Un horaire imprévisible, un salaire toujours irregulier. Ça rend les projets, les sorties, les dépenses plus difficiles voir même imprévisibles. J'aime mon travail mais, autant il y a quelques mois, j'aurais crû y laisser ma peau si pour une raison ou une autre, j'avais eu à le quitter (ou je n'avais tout simplement pas eu le poste), aujourd'hui, sans être à 100% prête à faire le grand saut, je me surprends à regarder des offres d'emploi, à mettre à jour mon profil sur Emploi Québec et même à être déçue quand une amie me dit qu'elle a pensé à moi mais qu'elle n'a pas osé appelé sachant que j'avais un travail, pour un emploi temps-plein, 35h/semaine, 10 mois, 2 semaines de vacances payées à Noël au même salaire (et unpeu plus je crois) que j'ai présentement. Un organisme et une équipe que je connais. Ça m'a fait, je l'avoue, un petit pincement au coeur. Mais, la vie arrange sûrement bien les choses car son poste était libre jusqu'à la semaine passée et je ne crois pas que la semaine passée j'aurais été prête à faire le grand saut. Aussi... depuis quelque temps, je sens que l'ambiance a changer au travail. J'ai l'impression qu'il y a un «laisser aller» de la part de l'équipe et ça me fait tout drôle, moi qui ai perçu en stage une équipe dynamique, organiser, fiable. De plus en plus, je vois les bitcheries (vive les milieu de femmes!), les failles et, j'ai fait une erreur et j'ai l'impression que sans que personne ose le dire, j'ai perdu des points... mais bon, c'est unpeu ça qui me tanne ces temps-cis, toute la «Non-communication». C'est peut-être bien au fond que je vive cette période de deuil progressif, quand le changement arrivera, je serai prête. Reste à voir s'il arrivera en mars 2008 ou avant... d'ici là, faut que j'arrête d'y penser ;)